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Abandonniques … Mais pas trop !

« Abandonniques … Mais pas trop ! » est la troisième partie de la conférence « Passions et solitude… », après « Un abandonnique… Corbleu ! » et « Structure abandonnique… Un fantasme ? ». Entrons dans le vif du sujet et tentons de comprendre de quoi il s’agit… Sacrebleu !
D’abord, il y a le coté très positif de la structure abandonnique, c’est son énergie. Les abandonniques sont passionnés, à la recherche de l’Autre comblant, d’une passion qui ne serait pas impossible… « Suis celui qui cherche, fuit celui qui trouve » (Nietzsche). Jusqu’à ce qu’ils finissent par abandonner leur quête, on peut le dire, on souffre, on vibre, on jouit, mais on ne s’ennuie pas… Parbleu !

Dans l’après coup des couples impossibles, on peut rechercher et confirmer le traumatisme initial, entre 0 et 7 ans en général… Un puissant ressenti d’abandon (de trahison parfois), une situation réelle… Un moment à retrouver… Une scène à imaginer car en réalité, elle n’a jamais eu lieu ! Un effet un traumatisme vient d’un affect refoulé, c’est à dire jamais ressenti… Directement glissé sous le tapis si j’ose dire !

Le petit garçon abandonné par sa mère, la petite fille trahie par son père, mais aussi des semaines d’hôpital dans les premiers mois… Ce n’est pas la situation qui fait la structure abandonnique, mais bien le refoulement du ressenti… C’est à dire au final, le manque de mots. La peur, la frayeur, la panique n’ont pas été verbalisées, elles ne sont pas entrées dans le symbolique… Elles restent à l’intérieur du corps comme un ballon… Une bombe prête à exploser… Caramba !

Entrée dans l’Œdipe et dans le constat de l’incomplétude de la relation maternelle (d’autant plus si la mère est partie !), la structure névrose abandonnique – Chat échaudé craint l’eau froide ! – refuse la castration… Que ça manque toujours ! Elle refuse « d’abandonner » les parent restant (la mère pour la petite fille par exemple), elle pense que c’est son trauma d’abandon qui est cause d’incomplétude : S’il n’y avait pas eu Abandon, ce serait le Bonheur… Vertuchou !

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Picasso : Deux femmes courant sur la plage

La structure abandonnique croit donc toujours à sa moitié d’orange, son âme sœur… Princes charmants et princesses endormies… Ils se marièrent et furent très heureux… l’Autre comblant ! Elle ne renonce pas à la passion, ce sentiment de complétude que peut ressentir un garçon de quatre ans (ou une fille) quand il retrouve sa maman… Dans ces bras là, c’est l’irruption du bonheur… Une joie pure… Argh !

Dans ma quatrième partie « Seul peut-être… Mais peinard ! » nous comprendrons l’impossibilité de traverser le ravage pour une fille, de tuer le père pour le garçon… Le For Da revisité… Le transgénérationnel qui est peut être au final cause de tout (damned !)… Les passions à répétitions et cette conclusion, inévitable (?) : Seul peut-être mais peinard… Ventrebleu !!

Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne :  Jean Godebski – You Tube

Jean Godebski

Psychanalyste Psychothérapeute - Cabinet Jean Godebski (Nimes) Cabinet Jean Godebski Psychothérapie

3 comments

  • vovard

    10 mai 2018 at 13:18

    Tout à fait juste. Je suis moi-même psy, et cette profession, comme tant d’autres n’est pas dûe au hasard… je partage totalement vos observations quant à la structure abandonnique. Sauf que la sortie, la fin (!!!) me semble pas si évidente : être seul pour un abandonnique, le replonge dans le vide initial, le trauma. Donc, pas certaine qu’il « renonce » à chercher, encore et tjs, la belle au bois dormant, le prince ou…. la sorcière!!!!

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    • Jean Godebski

      11 mai 2018 at 11:37

      C’est une observation des nombreux abandonniques qui m’entourent… Mais bien sûr rien n’est jamais déjà écrit, saperlotte. Amicalement, JG.

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  • Stéphanie

    19 juin 2023 at 08:40

    Merci pour ces lectures super intéressantes. Je me reconnais en partie dans cette « structure » abandonnique. J’ai été séparée de ma mère de 6 mois à un an, car elle était hospitalisée. J’ai retrouvé ce traumatisme et la détresse qui en découle lors de mon analyse.
    Je dirais avec le recul que mon désir s’est dépassionné quand même suite à mon analyse et j’ai accepté qu’il est pas né celui qui viendrait me combler !
    Seule, je le suis pour toujours, même si en compagnie de quelques autres. J’arrive maintenant à ne plus en pleurer de désespoir, je peux même en rire c’est vous dire !

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