# Skype Thérapie #

Comme en cabinet, la psychothérapie d’orientation psychanalytique par Skype Thérapie est une écoute libre, exclusive et attentive, sans barrière, sans jugement ni à priori. Cette écoute s’appuie d’abord sur le désir d’écoute (un désir d’enfance) et le travail effectué sur lui même par le psychanalyste (au moins dix années d’analyse). Cette écoute se soutient aussi d’un corpus théorique dense (études, collèges cliniques, recherches, livres, conférences…), enrichie aussi de l’expérience des patients.

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Traumatismes archaïques ?

Pulsion de mort et traumatismes archaïques ?
A la recherche d’un inconscient réel…

Sans doute est-ce avec Freud qu’il faut commencer, scruter cette pulsion de mort décrite dans Malaise dans la civilisation, « pire catastrophe de l’humanité »… Quand le nourrisson s’aperçoit qu’il n’existe pas un Nous, un seul être constitué avec sa mère… Quand le nourrisson s’aperçoit qu’il est un être unique, seul, totalement impuissant, totalement vulnérable… Un bébé mort (en référence a Winnicott : « un bébé ça n’existe pas ») dame !

Traumatisme nourrisson
Traumatismes archaïques ?

Est-ce que ce nourrisson qui voit sa mère se séparer, cette insécurité grandir, a les capacités physiques et psychiques de l’accuser elle d’incompétence, voir d’abandon, de rejet, de haine… ? Comment se défendre de cette impuissance, de cette angoisse de dépendre totalement de quelqu’un d’incertain ? Il y a là, il me semble, un « choix » de stratégie… de structure. Défense psychotique, l’enfant renie cette séparation (nous sommes toujours ensemble) accuse les autres de vouloir les séparer ou s’effondre de cette menace d’anéantissement. Défense perverse, l’enfant colmate cette “castration” par un objet (un doudou), séparé on peut néanmoins être toujours ensemble. Défense névrotique, l’enfant s’accuse, c’est de ma faute, je ne suis pas aimable, pas capable… Mais si je suis un autre, capable, gentil, aimable…  Alors elle ne me laissera pas fichtre.

Pour Freud, la naissance de l’inconscient était concomitante avec le langage… Quand l’enfant donne sens à ses pulsions les plus folles, il les refoule. Dans sa relecture de Freud, Lacan dans son premier enseignement constate que « L’inconscient est structuré comme un langage ».

Dans cette vision structuraliste, le développement de l’enfant tente de dépasser une à une toutes les structures psychotiques, puis perverses (le fameux « pervers polymorphe »), pour se fixer en majorité dans une structure névrotique obsessionnelle ou hystérique (selon le déroulement de son complexe d’Œdipe). Se fixer dans une structure n’empêche pas, bien entendu, de conserver de grands traits d’autres structures (traits obsessionnels ou hystériques, pervers, mélancoliques, paranoïaques, schizophrènes…).

La non résolution complète des symptômes traumatiques, et leurs apparitions précoces, éloigneront Lacan du complexe d’Œdipe (et de la fonction paternelle, son fameux Nom du Père) pour théorisée un trauma du à la Lalangue (l’apparition du sens, le langage du nourrisson avant toute grammaire) et une “castration” à partir des lois du langage (le rôle du Nom du Père tenu par le langage). La percussion de lalangue sur le corps fait trauma (un excès de jouissance que nous répétons sans cesse, en parlant sans cesse) et provoque un évènement de corps (impossible à résorber par le langage)… Un refoulement corporel, réel.

Si à ses débuts Lacan affirmait la primauté du Symbolique, petit à petit, tout au long de son enseignement, Imaginaire et Réel reprennent consistance. Dans le Tout dernier Lacan (à partir de 1975), il recherche une clinique du Réel, au-delà du langage, afin de circonscrire le noyau du symptôme, sa partie inscrite sur le corps, le sinthome. Accepter le sinthome, c’est accepter un Réel du trauma, une sorte de refoulement avant tout langage… Un inconscient réel (hors mot et hors sens).

Dans la clinique, nous repérons vite les traces laissées par des traumatismes archaïques : naissance difficile, séjours en couveuse ou à l’hôpital, sevrages brutaux… Nous voyons aussi les ravages d’un abandon précoce (dès le premier jour), d’une absence prolongée, d’un baby blues trop marqué, d’un rejet conscient ou inconscient, d’une agression sexuelle refoulée… Structure abandonnique, anorexie boulimie, perte de consistance… On s’aperçoit bientôt que la condition humaine est marquée par ce ressenti de séparation précoce, cette pulsion de mort traumatique… Passage du Nous mère/enfant au Je du nourrisson tout seul.

Ce refoulement des traumatismes archaïques, défense indispensable pour le développement de l’enfant, s’accompagne, dans le cas des structures névrotiques d’une nécessaire culpabilité archaïque… Si ma mère n’est plus moi, c’est parce que je ne suis pas capable, pas aimable, détestable… Et si c’est de ma faute, alors je peux me protéger, changer, être autre et en sécurité diable.

Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne :  Jean Godebski – You Tube

Culpabilité : un indispensable mécanisme de défense ?

A quoi sert la culpabilité ? Dans Malaise dans la civilisation, Freud nous explicite le premier ressenti qui bouleverse l’être humain : Un profond sentiment de haine !

Face à ce sein qui tarde, ce biberon qui ne vient pas alors que bébé pleure… de plus en plus fort, de plus en plus longtemps… Alors qu’il se vit comme un avec sa mère, un même corps, une même personne, une unité… Le nourrisson croit que sa mère ne veut pas le nourrir. Ma mère ne m’aime plus ? Elle me rejette ? Elle me laisse mourir ? Cet Autre là, contre moi… Je la déteste.

La culpabilité est un mécanisme de défense
Magritte La mémoire (1948 – détails)

A la suite de Freud, Mélanie Klein décrit cette pulsion de mort, cette pulsion de haine par le clivage : Je déteste la mauvaise mère extérieure et j’aime la bonne mère intérieure… Ainsi  « Toutes des putes sauf ma mère », ainsi le ravage Mère/fille (J’aime ma mère je me déteste ou je m’aime/je déteste ma mère), ainsi le racisme (nous sommes aimables, les autres haïssables).

Cette pulsion de mort décrite par Freud comme « pire catastrophe de l’humanité » est la cause de tous nos conflits, de toutes nos guerres… Mais elle est aussi fondatrice de l’individuation du sujet humain… Le nous devient Je… Je suis.

Face à cette castration avant l’heure : Je ne suis pas ma mère… Je suis un bébé tout seul… Plusieurs mécanismes de défense sont possibles :
Dans la structure psychotique : la schizophrénie « Ce n’est pas vrai, nous sommes toujours Un » ; La paranoïa « Ce n’est pas vrai, ce sont les autres qui complotent contre nous » ; Enfin la mélancolie  « Si c’est vrai, tout est foutu ! »

Dans la structure Perverse « C’est vrai, mais avec un objet (un doudou), elle est toujours avec moi » ou encore « C’est vrai, mais comme je suis ce qu’elle attend de moi, elle ne peut me laisser »

Dans la structure névrotique enfin « C’est vrai mais c’est de ma faute… C’est moi qui suis mauvais, sale, pas aimable, coupable… Si je suis autre, l’enfant qu’elle attend, bon, gentil, aimant… Elle va revenir damned»

Ainsi contrairement au préjugé, ce n’est pas l’Autre, Dieu, la société ou mes parents qui m’ont jugé mauvais, pas aimable… En tant que Névrosé, la culpabilité est de structure, car c’est le moyen le plus efficace (le moins coûteux) pour survivre, effacer, refouler cette insécurité d’être un bébé tout seul… Traumatisme de n’être pas unis, de ne pas faire qu’un avec l’Autre… Fantasme de la complétude.

Ce nourrisson qui dépend en tout, entièrement de sa mère (ou de la personne en charge de cette fonction maternelle) n’a pas les moyens de la haïr… Si je pense que ma mère me veut du mal… Je meurs !

Haine mortelle, impensable, impensée… Le clivage ne peut pas être sur ma mère (si c’est de la faute de ma mère c’est foutu !), mais en moi : Il existe un moi mauvais, haïssable, qui porte ce traumatisme de séparation… Mais ce nourrisson détestable, cette culpabilité, je la fais disparaître, je l’enfouie au plus profond, je l’oublie ou la projette à l’extérieur… Moi je suis une belle personne aimable et donc en sécurité… Jamais ma mère ne va m’abandonner sacrebleu… Jamais !

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Marcher vers ma liberté…

« Viens dans l’Ouvert, ami » Holrderlin   

Comment casser l’enfermement, les répétitions mortifères, les menaces… Résister aux injonctions répétées de fermetures, replis, de solitude… Submerger par les angoisses de vulnérabilités, de destructions, de pertes de sens… Le stress du « a quoi bon ?», d’une attente sans fin… Cette réalité nous échappe, ce monde court à sa perte, de cette vie on perd le contrôle… La rencontre, l’ouverture, l’initiative, la création, la légèreté, l’humour absents… Peste.

Temps noirs de la pandémie, temps noir de l’écologie… Virus, CO2 et méthanes, pétroles et charbons, plastiques… L’ennemi est partout, dans nos existences, nos impuissances… Ne pas sombrer dans l’autodénigrement, ni accuser nos voisins de tous les maux… Comment ne pas être coupables ?

Résister à cette vague mondiale, comme si elle n’était qu’une invention du malin ? Se flageller dans une solidarité fictive, un élan absent… En pensée magique, agir dans notre quotidien contre ces léviathans qui nous écrasent ? Se retirer, sortir du monde et de ce flux incontrôlé, incontrôlable de menaces, de catastrophes… Pulsions de mort à répétitions ? Devenir sourd, aveugle, carapace de protection illusoire… Se bétonner dans l’indifférence, l’absence de compassion envers l’autre comme envers soi même… Et rire de ce non futur annoncé, inéluctable ?

Quelle écologie, quel équilibre possible aujourd’hui ?
Quels chemins sans peur et sans reproche ?

Marcher en liberté
Marcher vers ma liberté

Casser l’enferment physique… Ouvrir sa porte à l’extérieur, partir dans cette nature si belle… Respirer, marcher, trouver son rythme, ressentir son corps en liberté, en endurance, en autonomie… Vagabonder et partager.

Casser l’enfermement psychique… Le cercle sans faille de notre culpabilité déguisée, retrouvée sans cesse… Ne plus lutter, tenir ou se protéger… Mais au contraire ouvrir doucement sa porte, sa carapace… Ressentir cette culpabilité imaginaire, et ce traumatisme archaïque qu’elle tente d’effacer… Ressentis d’abandons, de rejets, manques primordiales, incomblables… Toujours plus seul, plus impuissant… Anéanti.

Vers une psychanalyse moderne ?
Vers une psychanalyse moderne ?

Marcher en liberté… « Viens dans l’ouvert l’ami »… Sans fuir ou fermer les yeux… Aller vers cette écologie en péril, cet équilibre en perdition… Vers cette culpabilité imaginaire et ce traumatisme archaïque d’anéantissement (je suis un « bébé tout seul »… Un bébé mort malepeste)… Avec d’autres, avec l’Autre, apprivoiser les peurs, traverser les menaces, dépasser l’horizon vertubleu.
En suis je capable ?

Pour partager ces expériences, marcher vers ma liberté… Au rythme de mes pas, de mon corps… J’ai fondé le groupe Randonnées gardoises… Incitation à retrouver volonté, indépendance et beauté.

Pour partager ces expériences, marcher vers ma liberté… Au rythme de mes peurs dépassées, de ma culpabilité imaginaire acceptée, de mes traumatismes archaïques traversés… J’ai fondé le groupe Psychanalyse aujourd’hui ?… Incitation à créer son chemin singulier, son chemin de liberté

Allez !

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A quoi sert la psychanalyse ?

Je suis invité par le GERED (Groupe d’Entrainement, Relation Ecoute, Désir) à animé un atelier/conférence avec la psychanalyste Paule Plouvier sur le thème : A quoi sert la psychanalyse ?

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A quoi sert la psychanalyse ?

La psychanalyse ça sert à pouvoir travailler et à pouvoir aimer affirmait Freud. Simple et limpide, cette réponse laisse entendre malgré tout une certaine norme : le but de toute vie, d’après la psychanalyse, serait-il d’aimer et/ou de travailler ? De plus quand est-il de notre corps ? La psychanalyse aurait-elle un effet sur notre santé en déplaçant les conflits du réel (le corps) vers le symbolique (langage)… Ou l’inverse ??

“Tu ne céderas pas sur ton désir”… Avec Lacan , la psychanalyse s’affirme comme une éthique du “parler vrai”… Un chemin de liberté. “Savoir y faire avec” sa jouissance, avec ses symptômes… Avec son Sinthome (noyau réel des symptômes après l’analyse)… Composer, ressentir, actualiser ses traumas… Traverser son fantasme, parvenir au désêtre, à un vide (réel) propice à l’émergence de son propre désir… Désirer être désirant, mettre son énergie au service de ce désir, telle serait la visée lacanienne.

La psychanalyse est une pratique, l’association libre dans un cadre précis, un temps précis… Avec l’aide d’un psychanalyste (qui grâce à sa propre analyse peut analyser et dépasser les identifications du transfert – je suis moi aussi amoureux de ma patiente ou je la déteste ?). Cette pratique permet de “débrouiller l’indébrouillable”, de traverser les traumas et remettre sa menace de destruction, d’anéantissement à sa place, dans le passé, l’enfance de l’analysant… Grâce au symbolique (la parole) et à l’imaginaire, border, limiter ses effets de corps (douleurs, maladies…).

https://www.youtube.com/watch?v=P72ebGjkvbU

“Il n’y a pas de rapport sexuel”, la complétude n’existe pas, quoiqu’on fasse, psychanalyse ou pas… Ca manque toujours. Impossible donc de prétendre accéder à un point d’équilibre (le boulot, la famille, l’amour, la santé tout va bien)… Ainsi la visée de toute psychanalyse ne sera ni de soigner, ni de combler… Mais bien de permettre par son manque structurel de dépasser les Noms du Père (toutes les projections, injonctions des autres (parents, familles, sociétés…)) pour aller avec son propre désir… Dépasser le cercle, répétitions mortifères de ses symptômes, pour un mouvement guidé par sa jouissance… Je désire ce qu’il me manque.

La psychanalyse vise donc un mouvement… Vivez votre vie. On peut le comparer idéalement à la marche… Une suite de déséquilibre qui forme un équilibre. On peut aussi le voir comme les possibles successions, liaisons successives, des pulsions de vie et des pulsions de mort.

Ce voyage psychanalytique qui n’a sans doute pas de fin (sinon la mort elle même) peut nous amener aux sources de la répétition du traumatisme du langage (pourquoi je n’arrête jamais de parler ?) ou à interroger les fondements de son narcissisme (pourquoi ai-je besoin d’aimer l’autre ? pourquoi ai-je tant besoin que l’autre m’aime ?), voir même à reconnaître la “faute originelle”… Quoiqu’il en soit, en fin de compte, tout ce dont je souffre est, par structure, ressenti comme… De ma faute malepeste.

Et peut être s’en libérer…

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Jouissances abandonniques

« Jouissances abandonniques » est la cinquième partie de la conférence « Passions et solitude… », après « Un abandonnique… Corbleu ! », « Structure abandonnique… Un fantasme ? », « Abandonniques… Mais pas trop ! » et « Seul peut-être… Mais peinard ». Qu’est-ce qui fait la compulsion de répétition et comment peut-on expliciter ces symptômes, cette jouissance chevillée… Pardieu ?

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Yash Godebski Fille a la banquette rouge

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