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La Perversion ou le déni du manque

26 octobre 2019by Jean Godebski4

« La perversion ou le déni du manque » est la première vidéo d’une trilogie sur le manque comportant aussi « L’amour ou le comblement du manque » et « La liberté ou savoir y faire avec son manque« … Vertuchou.
Le développement psychique de tout être parlant suit trois grandes structures : la Psychose (rien manque), la Perversion (déni du manque) et la Névrose (où comment combler le manque). Ainsi nous commençons par la Schizophrénie (où nous sommes fusionnés, bout corps de notre mère), puis nous passons à la paranoïa (où nous pensons que les autres complotent pour nous séparer de notre mère), enfin à la mélancolie (où nous subissons la séparation et… ça ne vaut plus coup de se lever, de vivre). La réponse à la mélancolie, c’est la perversion (la complétude se dérobe certes, mais avec un objet fétiche (un doudou) ça ne manque plus)… Ainsi nous attaquons notre quête acharnée pour éviter le non sens, le vide… Être manquant.

Tu as raté ta vie si à 50 ans tu n’as pas une Rollex… Si tu n’as pas retrouver un doudou ! La perversion du monde est de nous faire croire qu’il est possible que rien ne manque : Capitaliste tu achetes ce qui manque ; Romantique tu rencontres le personne comblante ; Tandis que Bouddhiste tu considères que le manque est une illusion. La Perversion recherche un mode d’emploi pour réussir sa vie… C’est à dire qu’elle cherche à la réduire à des buts, à des normes… Par exemple réduire l’entreprise aux bénéfices, le travail au salaire, la politique à l’élection… Réduire l’amour à la sexualité et la sexualité aux corps,… Bigre.

La fonction paternelle, le Nom du Père de Lacan donne des repères, un mode d’emploi de vie : passe ton bac, fais des études, trouve un boulot, ta maison, fais une famille, des enfants… La version du Père n’est pas notre version de la vie, nos choix propres… La version du père n’est-elle pas une Père version ?

Le modèle du pervers narcissique c’est le gendre idéal : je suis exactement ce qu’on attend de moi… C’est une incapacité à approcher sa faille… à être manquant. Jamais triste ou déprimé, le pervers narcissique doit se soutenir lui même par un solide complexe de supériorité. Évidemment le pervers n’est pas manquant, c’est l’autre… Le manque c’est la faute de l’autre. Un Pervers ne va jamais chez un psy sinon pour démontrer que ça ne sert à rien pardieu.

Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne :  Jean Godebski – You Tube

Jean Godebski

Psychanalyste Psychothérapeute - Cabinet Jean Godebski (Nimes) Cabinet Jean Godebski Psychothérapie

4 comments

  • Delperier

    1 septembre 2020 at 23:06

    La perversion narcissique revet de multiples  » facettes ». J’ émet une réserve sur votre article quant à la déprime inexistante selon vous concernant le pervers narcissique.
    Cette structure très complexe peut aussi conduire à une déprime …
    Merci pour cet éclairage vous m avez donné l envie de me remettre à écrire
    Cordialement

    Reply

  • Tamagart nouba

    22 novembre 2021 at 15:05

    Le nom du père en effet ancre l’individu dans la société mais pas dans la perversion bien au contraire, il permet une castration psychologique et pose les interdits aux désirs pervers .sans le nom du père. ».paire  » il n’y a déni de l’autre comme « sujet  » c’est le cas du PN qui voit en l’autre un « objet »à manipuler …au point de le saisir de son identité et de l’incarner dans un mécanisme de projection…tu es « Moi » et je suis » Toi » d’où sa volonté de tuer psychologiquement sa proie ….de la vampiriser et la réduire à une coquille vide ,parce que la structure d’un PN est émotionnellement vide ,sa survie dépend de sa proie et c’est pour cette raison que le PN a un besoin vital de l’autre et multiplie les conquêtes.il peut tomber dans une dépression profonde qd il n’a plus de proie qui le nourrit …puisqu’il ne peut confronter sa vacuité .

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    • Jean Godebski

      23 novembre 2021 at 00:07

      Il me semble, qu’on ne peut saisir, comprendre l’autre, sa structure si on émet en même temps un jugement moral ou un jugement de valeur… On est tous fous, tous délirant telle est, je crois, la boussole…

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  • Cubamula

    27 juin 2022 at 21:56

    Et si le manque était une frontière ?
    Frontière entre certitude et incertitude,
    Sans manque c’est la certitude, avec manque c’est l’incertitude.

    Et si la prise de décision en environnement incertain ou opaque n’atit pas enseignée par l’académie, si notre formatage français ne prévoyait de boîte à outils pour évoluer en incertitude ?

    Si l’incertitude rend fou, la certitude rend con ?
    Votre article donne peu de mode de gestion de l’incertitude, la Métis des Grecs semble aider, un peu. Une approche orientale aussi.

    Merci pour votre article l’architecture académique du manque dans la psychiatrie gauloise, très pertinent.

    Bonne chance en 2022

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