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La relation mère enfant… Retour à Freud

6 février 2018by Jean Godebski1

Après « La fonction maternelle » et « La relation mère enfant ou relation d’objet », « La relation mère enfant… Retour à Freud » est la troisième partie de « La mère suffisament bonne… » première conférence du cycle « La mère suffisamment bonne… Mais pas trop ?! » qui comprend aussi « La relation mère fille, un ravage ? » et « Mère fils, une relation impensable ».

Après avoir défini la fonction maternelle puis vu la position centrale où l’ont placée les post-freudiens (Mélanie Klein, Donald Winnicott, John Bowlby…), nous allons maintenant, avec Lacan, faire notre « Retour à Freud » et revenir à la structure du développement psychique de tout être parlant. C’est à dire que nous allons nous centrer non plus sur la relation mère enfant, mais sur ses soubassements inconscients… Morbleu !

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Madone Sixtine de Raphaël

Pour résumer, nous pourrions dire ainsi que le comportement de la mère vis à vis de son enfant est secondaire par rapport à la structure du développement psychique (les invariants) et par rapport aussi à la structure de la mère (son inconscient).

Ainsi nous avons les trois stades freudiens du développement de l’enfant que nous pouvons associer à trois événements structurants : le stade oral (les premiers mois) et le sevrage, le stade anal et le langage, le stade génital et le complexe d’Œdipe. C’est trois stades sont à la base de notre libido, de notre sexualité mais aussi, au-delà, de notre énergie vitale… Sapristi !

Nous pouvons revenir aussi aux structures psychiques élaborées par Freud, Psychose, Perversion et Névrose en lien évidemment avec la structure psychique de la mère (et des parents en général). Le développement psychique d’un enfant comprend bien le passage (ou l’arrêt…) de la structure psychotique à la structure perverse (tout enfant est à un moment un pervers polymorphe !) puis à la structure névrotique où les hommes majoritairement s’arrêtent à la névrose obsessionnelle tandis que les femmes majoritairement poursuivent (du fait du changement d’objet d’amour de la mère vers le père) jusqu’à la névrose hystérique… Ciel ! A cela il faut ajouter les « accidents » de parcours, les traumas et autres blocages parentaux qui laissent des traits plus ou moins important psychotiques, pervers ou névrotiques. Ainsi un abandonnique peut-il être un névrosé obsessionnel avec de puissants traits (caractéristiques) pervers… Ou un pervers avec des traits obsessionnels (le fameux pervers narcissique si à la mode aujourd’hui !).

Ces structures se distinguent par les réponses qu’elles apportent au processus de défusion initié par la fonction maternelle (et paternelle si celle-ci n’est pas forclose !)… Et par le fait inacceptable et douloureux que la complétude (mère enfant, homme femme…) n’existe pas… Ca manque toujours (ce que Lacan traduira par « Il n’y a pas de rapport sexuel !)… Damned !

Ainsi, toujours très schématiquement, une structure schizophrène ne parviendra pas à dépasser la problématique de la défusion du corps par rapport à celui de la mère… Corps poreux aux limites mal définies. La Paranoïa verra cette défusion comme un acte malveillant (l’Autre me veut du mal !), tandis que la Mélancolie ne pourra la dépasser (Plus rien ne me botte… Fichtre !). La Perversion dépasse cette défusion mais dénie la castration (ça manque toujours !) et le trou, le réel, vide abyssal où est tombée la structure Mélancolique… La complétude pourrait, devrait revenir (grâce par exemple à un objet fétiche). La Névrose grâce au complexe d’Œdipe accepte la défusion et plus ou moins la castration… La Névrose Obsessionnelle tentera de combler le manque par le travail tandis que l’Hystérie met tout ses espoirs dans la relation à l’Autre… L’amour sinon rien… Doux Jésus !

Après ce retour à Freud,  nous verrons dans une quatrième partie, les apports de Lacan tant sur les structures (clinique continuiste), le complexe d’Œdipe (l’enfant entre la mère et la femme) et le rôle de la fonction paternelle (le fameux Nom du Père) que sur le Langage porteur de la loi (et de la jouissance !). Nous poursuivrons sur le transgénérationnel (qui pourrait réconcilier la psychanalyse freudienne et lacanienne avec la primauté de relation d’objet… A condition de la situer au niveau de la structure, de l’inconscient) et enfin la place archaïque et primordiale de la Pulsion de mort (définie par Freud dans « Malaise dans la civilisation ») et son destin tragique… Jésus Marie Joseph !

Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne :  Jean Godebski – You Tube

Jean Godebski

Psychanalyste Psychothérapeute - Cabinet Jean Godebski (Nimes) Cabinet Jean Godebski Psychothérapie

One comment

  • LEBRETON Valerie

    1 mai 2020 at 04:55

    Bonjour,
    Je suis une Asperger,
    Et votre travail est un apport précieux pour m aider a valider mes raisonnements actuels.
    La psychanalyse est souvent mal comprise et réduite à une secte malsaine a cause de cette civilisation obsédée par la mesure et le chiffrage attestant d une vérité scientifique.
    Les ignorants n ont pas compris les décodage et infinites de combinaisons possibles avec les oeudipes et c est bien dommage,c est aidant dans la compréhension,la prise de conscience et le positionnement d un individu au sein de la cellule familiale.Merci a vous pour ces brillants raisonnements.

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