Psy-Notes 8 : Jouissances abandonniques !
Par Jean Godebski, Psychothérapeute Psychanalyste
https://psy-nimes.fr/
Après Psy- Notes 6 « Structure abandonnique, un fantasme ? » et Psy-Notes 7 « Seul peut-être, mais peinard ! », nous poursuivons la description de la structure abandonnique : Qu’est-ce qui fait la compulsion de répétition ? Comment expliciter ses symptômes, cette jouissance chevillée ?
La structure abandonnique : un scénario qui se répète
La structure abandonnique, ou névrose abandonnique, ne se définit pas par les traumatismes d’abandon vécus, mais par les symptômes récurrents qui en découlent, notamment les ruptures amoureuses et l’incapacité à former un couple stable. Cette compulsion de répétition, que beaucoup vivent comme une malédiction, est au cœur de la névrose abandonnique. Lacan nous rappelle que nous jouissons de nos symptômes– non pas dans un sens plaisant, mais parce qu’ils viennent combler un vide, donner un sens à ce qui n’en a pas.
Deux Positions Symptomatiques : L’Abandonnant et L’Abandonné
Deux grandes positions émergent : l’abandonnant, qui fuit dès qu’une relation devient sérieuse pour éviter la douleur refoulée d’un abandon passé, et l’abandonné, qui revit sans fin cette douleur, espérant que l’autre revienne. Paradoxalement, les deux peuvent alterner ces rôles, car l’essentiel est de faire durer le drame amoureux. Ce scénario ne fonctionne que si l’autre est également dans une structure abandonnique : c’est l’inconscient qui choisit les partenaires « compatibles ».
Le Couple un thriller passionnant mais voué à l’échec.
Les abandonniques se retrouvent ainsi face à un paradoxe : plus la relation est harmonieuse, plus le risque d’abandon semble imminent, poussant à la fuite. Les maximes « Courage fuyons » ou « Je l’aime, il faut que je le quitte » illustrent ce dilemme, où la peur de l’abandon et le fantasme de complétude s’entrechoquent, rendant toute relation stable impossible.
Les jouissances abandonniques + info
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A voir
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