« Faire pour l’autre sans l’autre » est le principe d’optimisation de toutes nos institutions. En généralisant par exemple les protocoles standardisés de soins et de diagnostics, nous ne soignons plus des malades, nous traitons les maladies. Nul besoin d’entendre le patient, il suffit de lister ses symptômes… Nul besoin d’entendre un enfant, il suffit de lister ses besoins !
Confondre le malade avec « ses troubles », le prisonnier avec son délit, l’immigrant avec son statut d’étranger, le citoyen avec son bulletin dans l’urne, l’enfant avec ses besoins… C’est nier l’existence même du malade, prisonnier, immigrant, citoyen, enfant ! Étonnamment les maladies deviennent incurables (sida, cancer, Alzheimer…), les prisonniers récidivistes, les immigrants menaçants, les citoyens abstentionnistes, les enfants sans respect ni valeur ! A nier l’Autre comme nous même, combien de temps nous faudra-t-il pour revenir aux errements du funeste XXème siècle ?
Malgré des exemples tels que l’autonomisation des nourrissons à l’Institut Pikler (Lóczy), la transversalité de la Psychothérapie Institutionnelle ou de la Pédagogie Institutionnelle, nos institutions d’accueils et de soins semblent figées dans un maternage engloutissant, un ravage ! Présentation de l’ouvrage de Jean Godebski, psychanalyste psychothérapeute, « Tout ce que tu fais pour la personne sans la personne, tu le fais contre la personne » (L’Harmattan 2015).
Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne : Jean Godebski – You Tube
Je me sens proche de votre approche 😊
Il reste tant à faire pour éprouver la grandeur et la fragilité de l’humanite