On ne tient compte de personne ! A quelle heure, quel âge, à partir de combien de mois, d’années… L’institution prend-elle en compte les demandes de ses usagers ? Ecoles, hôpitaux, orphelinats… Les institutions organisent leur fonctionnement sans l’avis des personnes concernées. Dans un cadre fixe elles fonctionnent sans être perturbées par la singularité de chacun. « Pour respecter tout le monde, on ne tient compte de personne ! » telle est la devise.
Ce principe, universel aujourd’hui, s’appuie sur un biais, considérant seulement l’institution et non sa mission. Ainsi les gouvernements se flattent de l’augmentation du P.I.B. même si les populations sont plus pauvres ! Ainsi l’objectif de 80% d’une classe d’âge au Baccalauréat, même si le diplôme ne sert plus ! Ainsi la police se félicite (sic !) de l’augmentation des arrestations, même si le passage en prison est l’école de la grande délinquance ! Des victorieuses interventions militaires qui détruisent les pays aux cantines qui servent des repas que les élèves ne mangent pas… Les exemples sont légions. Pourquoi est-ce si difficile d’écouter chacun… de dépasser notre conception patriarcale ?
Nos institutions semblent figées dans un maternage engloutissant, un ravage ! Faire pour la personne sans la personne, reste leur marque de fabrique. L’évolution de la fonction paternelle est-elle un obstacle ou un progrès pour pouvoir enfin, faire avec l’Autre ? Présentation de l’ouvrage « Tout ce que tu fais pour la personne sans la personne, tu le fais contre la personne » de Jean Godebski (L’Harmattan 2015)
Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne : Jean Godebski – You Tube