La relation mère enfant ou relation d’objet ?

7 février 2018by Jean Godebski1

Par Jean Godebski Psychothérapeute Psychanalyste
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Après « La fonction maternelle ? », « La relation mère enfant ou relation d’objet ? » est la deuxième partie de « La mère suffisamment bonne… », première conférence du cycle « La mère suffisamment bonne… mais pas trop? » qui comprend aussi « La relation mère fille un ravage ? » et « Mère fils, une relation impensable ?! ».

Après Freud, les « post freudiens » ont placé la relation d’objet, relation de la mère à son enfant, au centre de la psychanalyse comme le processus structurant le développement de la psyché humaine !

C’est d’abord Anna Freud (la dernière fille de Freud) qui travaillant avec des enfants, oriente la psychanalyse vers des buts normés, très schématiquement pour aider à l’éducation. Ainsi elle est la mère de l’Ego Psychology qui inspire toute la psychanalyse anglo-saxonne. La Psychologie du Moi n’est plus une recherche, une éthique de liberté mais plutôt un moyen de se conformer, de s’adapter, d’aller mieux… De guérir et d’être heureux… Diable ! C’est une sorte de « coaching » plus ou moins amélioré qui vise a renforcer son « Moi », sa personne, ses points forts…. ou à limiter ses points faibles ! Elle est en vogue aujourd’hui et connaît un fort prolongement avec la Psychologie Comportementale qui nous explicite ce qu’il s’agit de faire pour combler ce qui manque, la faille… Là où Freud, puis Lacan, affirment que ça manquera toujours !! C’est une pratique qui a fait ses preuves et ses résultats à terme sont sans doute plus probants qu’une simple prise de médicament ou d’anti-dépresseur. Dans cette logique, une mère suffisamment bonne est une mère qui adapte son comportement pour soigner, éduquer, aimer au mieux son enfant… L’émission « Super Nanny » est un exemple simplifié de cette approche… Sapristi !

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La relation mère enfant ou relation d’objet…

Mélanie Klein, elle aussi, a beaucoup travaillé avec les enfants. Très opposée à Anna Freud, elle conçoit les structures psychiques du nourrisson, décèle un Œdipe précoce et décrit un formidable imaginaire pulsionnel du bébé, sans mot, dévoré dévorant sa maman. Position schizo-paranoïde où l’enfant clive entre le bon et le mauvais sein, puis Position dépressive quand il s’aperçoit qu’il aime et déteste sa mère… Contrairement à Anna Freud, Mélanie Klein reste centrée sur les inconscients de l’enfant et de sa mère (et non sur leurs comportements) qui permettent (ou pas) un processus de défusion. Mais elle aussi place la relation mère enfant au centre du développement psychique de l’être humain.

Face à cette querelle, Donald Winnicott appartient au groupe du milieu. Pédiatre psychiatre et psychanalyste, son travail consensuel équilibre comportementalisme et psychanalyse. L’espace transitionnel et son doudou à la croisée du réel, symbolique et imaginaire, sont significatifs de cette approche mixte. Avec bonheur il approfondit son concept de « mère suffisamment bonne » entre « holding » (maintien de l’ensemble des soins), « handling » (manipulation physique du bébé) et « object presenting » (présentation de l’objet) indispensables au bon développement de la psyché de l’enfant.

Enfin John Bowlby synthétise cette position centrale de la relation mère enfant avec sa théorie de l’attachement (1978) qu’il définit comme « un équilibre entre les comportements d’attachement envers les figures parentales et les comportements d’exploration du milieu ».  Ce lien précoce repose sur des fondements biologiques et des motivations comparables à la satisfaction des besoins primaires. Il en déduit d’abord trois catégories : l’attachement sécure, l’attachement insécure évitant et l’attachement insécure ambivalent… Catégories qui vont par la suite, avec d’autres auteurs de ce courant, énormément se multiplier et se complexifier… Fichtre ! Bien sûr la théorie de l’attachement, toutes les théories comportementales qui guident les mères et les littératures afférentes foisonnantes restent très à la mode aujourd’hui… Saperlipopette !!

Dans la troisième partie de cette conférence « Une mère suffisamment bonne… » nous ferons avec Lacan ce « Retour à Freud » pour revenir à la structure du développement psychique des êtres parlant… En relation aussi avec les structures psychiques des parents, et de la mère bien sûr… Crénom de nom !

Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne :  Jean Godebski – You Tube

Jean Godebski

Psychanalyste Psychothérapeute - Cabinet Jean Godebski (Nimes) Cabinet Jean Godebski Psychothérapie

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Christa
Christa
2 années il y a

Crénom saperlipopette et ventre-saint-gris! ça a l’air intéressant tout ça!!

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