Psy-Notes 9 : La psychanalyse à quoi ça sert cordieu ?
Par Jean Godebski, Psychothérapeute Psychanalyste
https://psy-nimes.fr/
Travailler, aimer : une norme implicite ?
La psychanalyse, selon Freud, permet de travailler et d’aimer. Cette affirmation pose une norme implicite : ces deux finalités seraient-elles universelles ? Et qu’en est-il du corps dans ce processus ? La psychanalyse opère-t-elle un déplacement des conflits du corps vers le langage, ou l’inverse ? Lacan, quant à lui, conçoit la psychanalyse comme une éthique du « parler vrai » : il s’agit de savoir « y faire avec » ses symptômes, ses jouissances, et son Sinthome, noyau irréductible du symptôme après l’analyse.
Accueillir le manque, traverser le fantasme
L’objectif n’est pas de guérir, mais d’accueillir le manque, de traverser ses fantasmes, de désirer être désirant. La psychanalyse est une pratique rigoureuse : un cadre, un temps, un psychanalyste, qui, grâce à sa propre analyse, peut accueillir le transfert sans s’y laisser piéger. Elle aide à « débrouiller l’indébrouillable », à revisiter ses traumas, à remettre les menaces d’effondrement à leur juste place dans le passé.
Le symbolique contre les effets de corps
Par la parole (le symbolique) et l’imaginaire, l’analysant limite les effets corporels (douleurs, somatisations). Lacan rappelle qu’« il n’y a pas de rapport sexuel » : la complétude est une illusion. Le but n’est donc ni de soigner ni de combler, mais de s’affranchir des injonctions héritées (Noms-du-Père), et de suivre son propre désir.
Un mouvement, pas une guérison
La psychanalyse devient alors un mouvement, semblable à la marche : une suite de déséquilibres qui crée un équilibre. Elle permet d’articuler pulsions de vie et de mort, d’interroger la répétition, le narcissisme, le besoin d’amour… Et sans doute, au bout du compte, de reconnaître que tout ce dont je souffre est ressenti comme étant « de ma faute ».
Vers une possible libération
Pour enfin, peut-être, s’en libérer… + info : A quoi sert la psychanalyse ?
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A voir
Les 8 teasers La minute du Psy « Sans père et sans repère » et « Au Nom du Père » sont disponibles sur cette playlist (cliquer) :

Les teasers La minute du Psy « Sans père et sans repère ? » et « Le Nom du Père » décrivent l’évolution de la fonction paternelle vue par Freud puis par Lacan… Du père tout puissant au père inutile, comment concevoir la fonction de tiers aujourd’hui ??
Mes vidéos sont disponibles sur la chaîne : Jean Godebski – You Tube
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