La haine du féminin !?
Par Jean Godebski Psychothérapeute Psychanalyste
Contact – Prise de rendez vous
« La haine du féminin !? » est le quatrième article de la conférence « Relations mère fille un ravage ? » après « Introduction » et « Mère fille un ravage ? » et « L’amour haine des femmes ? »
Première hypothèse : le masculin et le phallus
Le masculin est porteur du phallus. Ce phallus peut être réel (le pénis), symbolique (l’objet comblant), ou imaginaire (celui-ci je le laisse à votre imagination bigre). Le phallus symbolique représente l’objet qui promet de combler le manque, d’apporter le bonheur. Cependant, cette illusion est structurelle. Aucun objet, en réalité, ne peut combler le manque, ce désir perpétuel qui nous anime. Freud nommait ce besoin : « nos illusions nécessaires ».
La femme cherche souvent en l’homme ce phallus qui pourrait la combler. Malheureusement, le prince charmant s’avère souvent peu charmant et incapable d’apporter le bonheur espéré. De surcroît, la femme peut être surprise de constater que l’homme, porteur supposé du phallus, est lui-même marqué par le manque. Son phallus ne comble pas ce vide existentiel.
Face à cette déception, la femme peut se tourner vers un autre phallus symbolique : l’enfant. Elle pense alors : « Si j’ai un enfant, je serai comblée. » Une mère comblée par son enfant devient une femme tout-puissante, une femme qui ne manque de rien. Mais cette illusion masque une autre réalité : la femme qui n’est pas mère est perçue comme une femme sans phallus, marquée par le manque.
Le sexe féminin, symbole même de ce manque (réel et symbolique), est difficile à accepter. Il devient quelque chose à cacher, à nier, pour donner un sens à l’existence. Ainsi, l’idée persiste : « J’adore la mère comblée, mais je déteste la femme manquante et j’exècre le sexe féminin, symbole du manque. »
Deuxième hypothèse : une trahison originelle
Contrairement à la figure de la Vierge Marie, que nous adorons tous, ma mère est aussi une femme. Et cette femme, malgré l’amour et la passion que nous avons partagés, je n’ai pas pu la combler ni la rendre heureuse pour toujours.
La nuit, ma mère me quittait pour un autre : un homme, un dieu, un tyran, ou simplement mon père. Comment a-t-elle pu trahir notre amour pour cet autre ?
Ainsi, deux sentiments contradictoires se développent : j’adore la mère qui s’est occupée de moi, mais je déteste la femme qui m’a trahi. Ces émotions ambivalentes alimentent une haine spécifique envers le féminin, enracinée dans des déceptions profondes et des illusions perdues… Ce que l’on pourrait appeler la traverser de l’œdipe fichtre !?
Comment se débrouiller avec ce réel de la haine, c’est ce que nous tenterons d’expliciter dans notre cinquième article : « Haine ambivalente ou clivée ? »
La conférence est visible sur la playlist « Mère fille un ravage ?«
Mes vidéos sont disponibles sur la chaîne : Jean Godebski – You Tube
Abonnez-vous à ma newsletter « Psy-Notes : Quelle psychanalyse aujourd’hui ? »
Très clair . Merci .