Mécanismes de l’inceste – Avertissements
Par Jean Godebski Psychothérapeute Psychanalyste
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Sources
Ces articles proposent des hypothèses de compréhensions des mécanismes de l’inceste. C’est une réflexion en cours d’élaboration qui s’appuie sur le travail psychanalytique à mon cabinet (la moitié de ma patientèle a des traumatismes liés à l’inceste) et sur ma propre analyse.
Suspendre tout jugement
Cette réflexion n’a pas pour but de juger, condamner l’indicible, n’a pas de visée politique, sociologique ou
anthropologique… Cette réflexion nourrit un travail psycho-thérapeutique afin de percevoir, traverser et se libérer de traumatismes incestueux : Comment « vivre avec » ? Comment « en sortir » ? Pour comprendre l’incompréhensible, penser l’impensable, nous devons ici suspendre tout jugement, toute condamnation fichtre.
Biais méthodologiques
Je suis conscient de nombreux biais méthodologiques. Je n’ai pas à mon cabinet de « structures perverses ». Pas d’incesteurs au long cours ni leurs victimes conscientes. Je n’ai pas non plus de parents incesteurs conscients… Peut-être que leurs culpabilités ou mécanismes de défense de culpabilité sont trop importants pour pousser la porte d’un psy ?
En général mes patients découvrent les liens entre leurs symptômes et l’inceste durant le travail psycho-thérapeutique. Mais il n’y a pas non plus de grand dévoilement, la découverte d’une « mémoire traumatique » (concept peu usité chez les psychanalystes) salvatrice. La plupart de « mes » traumatismes
d’incestes se situent entre 0 et 7 ans… Ils sont imaginés, ressentis mais à jamais refoulés.
Dessous de l’iceberg Inceste… hypothétique ?
Pas d’information tangible (sinon le témoignage d’un parent, le compte rendu d’un avocat d’un dossier sans suite), pas de plainte, de témoignage, de livre… Ces premiers abus sexuels traumatiques forment le dessous de l’iceberg Inceste… Sans mémoire ils restent à jamais hypothétiques. Les incestes reconnus (en général commis par un homme, sur un.e enfant de 7 à 15 ans, pendant en moyenne 4 ans) sont estimés, d’après les témoignages, à environ 10% de la population en France (3% seulement de ces cas sont « reconnus » par la justice française). A combien pourrait on estimer les personnes souffrant d’un traumatisme refoulé (c’est à dire inconscient) d’un abus sexuel commis par « un parent » entre 0 et 7 ans ? S’ils sont au moins aussi nombreux que les incestes reconnus (conscients) cela nous amène à plus de 20% de la population française fichtre !
« Soins » , « câlins » … « Jeux du docteur »
Si le traumatisme psychologique d’inceste est toujours violent, ravageant, il ne s’accompagne pas obligatoirement (sans doute même plus rarement) de violence physique. Parfois il s’agit de « soins », de « câlins » qui dérapent… parfois des « jeux du docteur » poussés trop loin…
Impensable, indicible, impossible
Les problématiques incestueuses m’occupant plus de 12 heures par semaines en consultations, par la banalité des mots et des images de l’impensable, l’indicible, l’impossible, je peux peut-être vous choquer, vous blesser. Là n’est pas mon intention, et j’espère par avance que vous m’en excuserez si c’était le cas.
4 chapitres
Dans ma première partie Traumatismes, mécanismes de défenses et de répétitions, je récapitule les mécanismes de défenses et de répétitions traumatiques, pour les réserver ensuite aux traumatismes de l’inceste. J’essaierai dans un troisième chapitre de dresser quelques signes et indices de l’inceste, avant de conclure sur le travail psycho-thérapeutique analytique possible en consultations.
Mes vidéos sont disponibles sur la chaîne : Jean Godebski – You Tube
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