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Traumatismes, mécanismes de défenses et répétitions

Traumatismes, mécanismes de défenses et répétitions
Par Jean Godebski Psychothérapeute Psychanalyste
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Après « Comprendre les mécanisme de l’inceste – Avertissements », je vais dans cette première partie me pencher sur les traumatismes généraux, mécanismes de défenses et de répétitions et sur les traumatismes archaïques (de nourrisson). Pour appréhender les répétitions de l’inceste, il nous faut comprendre les ressorts traumatiques inconscients.

Traumatismes

En psychanalyse, nous pourrions à la suite de Lacan, décrire un traumatisme comme l’effraction d’un réel impensable, sans mot, sans image… Un traumatisme réel, c’est à dire un corps sidéré qui se fige avec des ressentis d’abandons, de rejets, d’anéantissements voir d’écrabouillements et de dissociations (mon corps n’est pas mon corps).

Structures

Face aux traumatismes, il y a un « choix » (inconscient) de défense structurelle : la structure psychotique (schizophrénie, paranoïa, mélancolie) déformant la réalité ; La structure perverse effectuant un refoulement (un effacement) et restant dans le déni ; La structure névrotique (obsessionnelle ou hystérique représentant plus de 85% de la population), effectuant un refoulement et inventant une culpabilité : c’est entièrement de ma faute !

Etre coupable ! 

Grâce à cette culpabilité imaginée, le névrosé à la conviction de reprendre le pouvoir (alors qu’il n’en a aucun !) et une possibilité d’agir : Je ne suis pas le coupable, le mauvais, le détestable… Car je choisis d’être un autre, une personne bonne et aimable. Cette personne là n’est pas abandonnée, rejetée ou agressée. Cette personne est aimé et en sécurité vertudieu.

Refoulement et répétitions

Un traumatisme, pour la structure névrotique, se définit donc par son refoulement (souvenir immédiatement et je crois définitivement repoussé dans l’inconscient) et par ses « répétitions mortifères » qui peuvent survenir très tôt (répétitions elles aussi refoulées), parfois entre 7 et 14 ans (l’âge en général de la « mémoire traumatique » ?) voir des années plus tard.

Impasse

Les « répétitions mortifères » sont des tentatives inconscientes courageuses de « refaire le match » pour enfin le gagner… c’est à dire reproduire des situations traumatiques sans que le corps lâche. Ainsi le « retour du refoulé », ces menaces d’abandon, d’anéantissement, d’écrabouillement ou de dissociation vont s’estomper voir disparaître. Malheureusement si mes désirs de répétitions victorieuses sont un sacré moteur de vie, leurs issues (même en cas de « victoire » : je ne suis plus abandonné, anéanti, écrabouillé, dissocié), est toujours un échec… Une impasse. La menace du ressenti traumatique est toujours là diable.

Traumatismes archaïques

Les traumatismes archaïques ont lieu avant l’apprentissage du langage, ils sont néanmoins aussi refoulés et sources, pour les névrosés, d’une culpabilité archaïque.

Pulsion de mort

Avec Freud, nous pouvons discerner la pulsion de mort « pire catastrophe de l’humanité » quand le nourrisson s’aperçoit qu’il a été expulsé du corps de sa mère, qu’il est un bébé tout seul, totalement vulnérable, totalement impuissant. Cette pulsion de mort est à l’origine sans doute de tous les ressentis de rejets et d’abandons qui nous poursuivent la vie durant. Mais cette pulsion de mort est aussi le fondement même l’humanité, quand le nous devient je… Je suis tout seul, manquant… donc désirant vertubleu.

Le langage

Le nourrisson vit dans un bain de langage… On s’adresse à lui, il ne comprend rien ! Les traumatismes liés au langage et la jouissance percutante de son apprentissage, de sa compréhension, nous apportent nos plus abondantes répétitions, les plus lassantes aussi : Parler ! Parler encore, parler sans cesse… Jusqu’à la mort misère.

Sexualité traumatique

Les soins corporels et de nutritions construisent la sexualité infantile décrite par Freud, une sexualité traumatique refoulée qui se répétera aussi sans cesse, sans jamais parvenir au but ultime de revenir à la complétude, de ne former qu’un (« Il n’y a pas de rapport sexuel » résumera Jacques Lacan). Comprendre que notre sexualité est traumatique, toujours singulière, plus ou moins conforme, c’est comprendre que la sexualité incestueuse se greffe sur une sexualité traumatique qui échappe déjà à notre volonté morguienne.

Répétitions honteuses

Les répétitions incontrôlables des traumatismes archaïques comme par exemple l’anorexie (le contrôle) boulimie (jouissance honteuse), comme l’adultère (abandon ou trahison de l’être aimé), comme les passions dévorantes, nous montrent que les répétitions d’incestes peuvent être indépendantes de toute volonté… Voir contre son gré miséricorde.

L’inceste une histoire de victimes ?

Dans une seconde partie « Traumatismes de l’inceste » je vais m’attacher a décrire ces mécanismes traumatiques à propos de l’inceste : son refoulement, ses effets, ses répétitions… Pourquoi l’inceste est d’abord une histoire de victimes ? Pourquoi l’inceste est-il lié à la culpabilité ? Pourquoi toujours ce silence qui permet toutes ces répétitions mortifères, dissociations et écrabouillements diantre ?

Des vidéos prises sur le vif des ateliers et conférences sont disponibles sur la chaîne :  Jean Godebski – You Tube

Jean Godebski

Psychanalyste Psychothérapeute - Cabinet Jean Godebski (Nimes) Cabinet Jean Godebski Psychothérapie

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