Comment traverser son Ravage ?
Par Jean Godebski Psychothérapeute Psychanalyste
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« Comment traverser son ravage ? » est le cinquième article de la conférence « Relations mère fille un ravage ? » après « La haine du féminin !? », « Introduction » et « Mère fille un ravage ? » et « L’amour haine des femmes ? ».
Une Blessure narcissique ?
Entre besoin d’affection et besoin d’indépendance, le « ravage » est une blessure narcissique dû à l’impossibilité pour une fille de se séparer de sa mère… Oscillant constamment entre identification et différenciation… Entre l’amour de la mère comblante et la haine de la femme manquante. À un moment, elle se doit de reconnaître : je ne suis pas ma mère !
Une haine ?
L’impossible fusion, impossible complétude avec sa mère, génère un sentiment d’échec et de frustration. La prise de conscience de cette impérative différenciation s’accompagne d’un passage obligé par la haine !
Chez l’homme, cette tension se traduit par un clivage plus ou moins rigide : j’aime ma mère comblante, je déteste la femme manquante… Les autres ! Chez la femme, elle s’exprime sous une forme plus ambivalente : j’aime ma mère, je déteste la femme… je me déteste !
Une culpabilité ?
D’où une forte culpabilité féminine :
Coupable de ne pas être assez « parfaite » pour combler ma mère ;
Coupable de haïr en elle la femme qui désir ailleurs et ne comble pas mes besoins ;
Coupable de la trahir en se tournant vers mon père ou vers un tiers ;
Coupable aussi d’être une femme manquante, jamais totalement comblée ni comblante.
Déserter le champ maternel ?
Admettre que l’on ne peut totalement satisfaire sa mère ni être satisfaite par elle, c’est reconnaître la séparation nécessaire et bénéfique… et accepter l’ambivalence amour/haine qu’elle entraîne. Mais devenir une femme « libre », construire son propre désir, ce n’est pas seulement « trahir » sa mère… C’est aussi intégrer sa féminité et sa sexualité comme des réalités indépendantes du regard maternel.
Renoncer à la complétude ?
Traverser son ravage c’est finalement déserté le champ maternel, accepter le manque et son désir d’ailleurs. En renonçant à l’illusion de complétude (avec sa mère, un amour, un enfant), on découvre son désir, sa jouissance, sa propre illusion de vie.
La conférence est visible sur la playlist « Mère fille un ravage ? »
Mes vidéos sont disponibles sur la chaîne : Jean Godebski – You Tube
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Très intéressant
Je crois que la fille comme le garçon peuvent aussi aimer la mère suffisamment comblante mais détester la mère étouffante…
Le fameux « J’ai tout fait « – j’étouffais »
Car la mère comblante est souvent la mère à combler